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12.05.2021 - 17H40

Zac Paul Bourget : une expérimentation grandeur nature

Panneaux solaires, pompe à chaleur gaz aérothermique, pompe à chaleur gaz géothermique… Chaque lot de cette ZAC située aux portes de Paris reçoit une solution différente de chauffage et de production d’eau chaude au gaz. Une bonne idée qui va permettre de comparer les performances !

Comparer la consommation énergétique des solutions innovantes

L’expérimentation se déroule tous les jours, dans les bâtiments de la ZAC Paul Bourget, sur ses quatre hectares enclavés entre le périphérique parisien et la porte d’Italie. Tout commence en réalité en 2008 lorsque l’un des immeubles de cette Cité Paul Bourget, qui comprend en tout 365 logements sociaux, est endommagé par un incendie. S’engage alors une réflexion sur le site, assortie d’emblée de grandes ambitions environnementales tout en conservant le même nombre de logements sociaux. En 2013, une convention tripartite entre GRDF, la Ville de Paris et la SEMAPA, l’aménageur, est « établie pour réaliser une gestion intelligente des consommations d’énergie à l’échelle des programmes bâtis », selon les termes du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) de Paris. Concrètement, cette convention prévoit une expérimentation grandeur nature de plusieurs solutions innovantes de chauffage et de production d’eau sanitaire fonctionnant au gaz. Avec un objectif à la clé proposé par GRDF : pouvoir comparer les performances de toutes ces solutions, sachant que les constructions s’inscrivent dans la même temporalité, utilisent des modes constructifs similaires et comprennent entre 35 et 75 logements chacune. « Toutes ces précautions pour bien confirmer que nous ne comparons pas des choux et des carottes », précise Jérémy Nguyen, responsable de service au sein de la maîtrise d’ouvrage d’Elogie-Siemp, le bailleur social en charge des logements de la ZAC.

Visite de la ZAC Paul Bourget à 360°

Tous les enjeux rassemblés au cœur d'un quartier pour réussir la transition énergétique : mix énergétique, biométhane, mobilité, économie circulaire. Plongez dans une visite immersive pour découvrir toutes les solutions innovantes étudiées dans le programme.

Les chiffres clés de la ZAC Paul Bourget

 

 

 
  • Surface totale : 5.22 Ha
  • Surface de plancher de logements : 31 500 m²
  • Nombre de logements : 867
  • Surface d’espaces et équipements publics : 10 000 m²
  • Surface de plancher de bureaux et commerces : 21 000 m²
  • Coût total investissement : 61 000 000 € HT
  • PAC à absorption gaz aérothermique et géothermique, solaire thermique, chaudière gaz collective.

En savoir plus

 

Les pompes à chaleur géothermiques fonctionnent depuis fin 2019


« Les lots 1 et 2, qui ont été livrés en 2016, sont ainsi équipés d’un système classique, avec une chaudière à condensation gaz couplée à des panneaux solaires, et ce sont eux qui servent de référence », détaille Olivier Imbert, directeur de la maîtrise d’ouvrage d’Elogie-Siemp. « Les lots suivants, de leur côté, sont équipés de pompes à chaleur aérothermiques et le lot 8 de pompes à chaleur géothermiques. Ces trois lots ont été livrés en octobre 2019 et, même si tous les locataires ne sont pas encore arrivés, cela fonctionne », précise-t-il. S’agissant de cette dernière solution, qui figure parmi les premières du genre dans l’Hexagone, le principe repose sur la récupération de la chaleur via des sondes géothermiques descendant jusqu’à 15 à 20 mètres dans le sol. Les calories ainsi puisées servent à préchauffer l’eau avant de l’envoyer dans le système sanitaire, limitant de facto la consommation de gaz par les chaudières à condensation.

D’autres solutions innovantes pourraient s’ajouter à celle-ci pour les quatre lots restants, dont la livraison est prévue courant 2023. La cogénération fait ainsi partie des projets à l’étude. Aujourd’hui, GRDF pilote donc cette expérimentation de très près, en collaboration avec le Costic, bureau d’études expert du génie climatique qui a mis en place des capteurs sur les systèmes et des compteurs sur toutes les machines. « Nous sommes impatients de connaître les premiers résultats », avoue Olivier Imbert. Attendus pour la rentrée prochaine, les premiers retours d’expérience s’annoncent déjà passionnants, autant sur le fonctionnement qu’en matière d’économies d’énergie.

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