Si la mise en service de l'unité de méthanisation de BLB GAZ date seulement de juillet 2018, sa marge de progression est d'ores et déjà impressionnante. Située dans la Communauté de communes Retz-en-Valois et plus précisément à Saconin-et-Breuil, elle compte doubler ses capacités dans les années à venir. Les porteurs de projet veulent parvenir à un débit de 290 Nm³/h à terme alors que celui-ci est actuellement de 145 Nm³/h. 8 mois après l'injection de son premier m³ de biométhane dans le réseau, l'unité cumule déjà 7,3 GWh injectés.

Communication et persévérance comme points clés d'un projet réussi

Si les territoires des Hauts-de-France ont un potentiel méthanisable élevé, ce facteur ne suffit pas au bon développement de projets de méthanisation comme l'unité de BLB GAZ. La communication et le soutien des élus locaux et des riverains sont primordiaux. Les porteurs de projets, 6 exploitants issus de 3 familles locales, ont saisi très tôt cet aspect de sensibilisation. B. Bazin explique "qu'en amont de la construction, ils ont été présenter leur projet aux maires et aux conseillers municipaux des villages situés autour du site. Ces échanges ont été riches et leur ont permis de mieux comprendre et surtout de répondre aux attentes des élus". C'est donc un travail proactif que les porteurs de projet ont développé pour mener à bien le projet en toute transparence.

Pour les agriculteurs, le projet présente de multiples avantages qui attisent la persévérance des exploitants. Il a permis à la fois la consolidation des emplois existants et l'installation de 3 jeunes agriculteurs, puisque le fonctionnement de l'unité nécessite l'équivalent d'un salarié à temps plein. L'utilisation de CIVE à 40% permet également un enrichissement des sols en matière organique.

Un bilan positif qui laisse envisager une montée en puissance

Avec 30 tonnes d'intrants ingérées par jour, l'unité BLB GAZ produit actuellement 11 000 m³ de digestat par an, nécessitant une surface d'épandage de 1 800 ha. A terme, les 22 000 m³ de digestat devraient représenter une économie du poste engrais d'environ 50%. 

Le projet participe au cercle vertueux de l'économie circulaire. La SAS BLB GAZ a décidé de travailler conjointement avec des partenaires agro-industriels locaux qui apportent 20 % des intrants (le reste étant constitué de CIVE à 40 % et de pulpes de betteraves à 40%).

Le projet en quelques chiffres :

FINANCEMENT

• 80% d'emprunt bancaire
• 20% d'autofinancement
  
• dont une part de financement FEDER
  

CHIFFRES CLES

• 7 GWh depuis juillet 2018
• 128 Nm³/h de débit moyen (2018)
  
• 290 Nm³/h à terme
• 11 000 m³/an de digestat