Le gaz vert : stop aux idées reçues !
Vous vous posez des questions sur le gaz vert ? Odeur, bruit, prix… nous démêlons, pour vous, le vrai du faux.
L’installation et le remplacement des chaudières au gaz est toujours possible.
En savoir plusEn France, 17% du gaz consommé est russe. Près de 50% de notre gaz provient d’Europe, notamment de Norvège.
En savoir plusLa production de gaz vert dégage-t-elle des odeurs ?
Le processus de méthanisation, comme celui de pyrogazéification, peut parfois susciter des interrogations. Toutefois la production des gaz verts est encadrée par une réglementation très rigoureuse, et la méthanisatoin ne fait pas exception : la décomposition des déchets est réalisée en absence d’oxygène, sans contact avec l’air ambiant et donc sans odeur. Ce n'est donc pas le procédé de méthanisation en lui-même qui produit des odeurs. La méthanisation réduit même les odeurs causées par les engrais, car le digestat produit par la méthanisation est moins odorant que le fumier souvent utilisé.
Le transport ou encore le stockage des déchets organiques peuvent, quant à eux, être sources d’odeurs mais ces dernières ne sont, dans la plupart des cas, ni différentes ni plus importantes que les odeurs classiques d’une exploitation agricole.
La production de gaz vert est-elle source de nuisances sonores ?
Le procédé de méthanisation est, en lui-même, silencieux. Les sources potentielles de bruit sont le transport et le fonctionnement de l’éventuel moteur de cogénération.
De plus, la réglementation impose des normes de limitation des nuisances sonores (étude acoustique, circulation des camions en journée, isolation renforcée des bâtiments, etc.) et les sites de gaz vert sont situés à bonne distance des habitations.
Est-ce que le gaz vert pollue ?
Pour des raisons de sécurité et d’hygiène, tous les déchets et intrants utilisés par les sites de méthanisation sont soumis à des réglementations précises qui réduisent la pollution. De plus, les déchets utilisés sont d'origine organique, et donc ne contiennent pas de polluants d’origine industrielle.
Quant aux émissions de gaz à effet de serre, elles sont fortement limitées par rapport aux processus de production d'énergies non-renouvelables. Lorsqu'on observe le cycle de vie de la production de biométhane, on voit que toute émission de CO2 est compensée par l'absorption naturelle de CO2 des plantes qui composent une large partie des intrants de sites de méthanisation. C’est l’une des raisons qui font des gaz verts l’avenir de l’énergie gaz.
Le gaz vert est-il plus cher que le gaz naturel ?
Le prix des offres de marché « vertes » est, en général, très proche du prix d’une offre de fourniture de gaz naturel, grâce notamment à une prise en charge de la différence de prix par l’État (système de compensation).
Si je vis loin d’une unité de méthanisation, puis-je consommer du gaz vert ?
Grâce au mécanisme des garanties d’origine, vous pouvez consommer du gaz vert, partout en France, en souscrivant à une offre auprès d’un fournisseur d’énergie.
En effet, les garanties d’origine assurent la traçabilité du gaz vert depuis sa production jusqu’à sa consommation. Il est donc possible de se chauffer ou de cuisiner avec un gaz 100% renouvelable sans en avoir juste à côté de chez soi.
Comment souscrire à une offre de gaz vert ?
Quel impact a la méthanisation sur les cultures visant à nourrir la population et/ou les animaux ?
Le modèle français de méthanisation est fondé sur un recours réglementé aux cultures principales, c’est-à-dire aux cultures vouées à être consommées comme aliments. En effet, celles-ci sont limitées en tonnage à 15% des intrants pour éviter la concurrence avec l’alimentation.
La puissance du gaz vert : c’est dans la presse !
La production de gaz vert en France atteint aujourd’hui la puissance d’un réacteur nucléaire, dépassant ainsi les objectifs de la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie), et sa capacité devrait doubler d’ici 2 ans.
Une tribune a été publiée le 27 juin 2022 dans la presse nationale par GRDF, et co-signée par 72 partenaires, avec un message fort « le gaz vert, énergie locale et renouvelable, représente aujourd’hui en France la puissance d’un réacteur nucléaire ».
Les gaz verts sont déjà une réalité, avec des volumes significatifs de production qui doivent être pleinement pris en compte et soutenus dans les lois et réglementations à venir.