La France a une stratégie d'approvisionnement diversifiée
La baisse de l’approvisionnement en gaz Russe génère de nombreux impacts sur le fonctionnement du système énergétique en Europe. La France a mené des actions concrètes et sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l’approvisionnement en gaz des Français.
La France a une stratégie d’approvisionnement énergétique diversifiée
Les livraisons de gaz russe ont considérablement diminué depuis février 2022 et en septembre 2022.
Au moment où les livraisons de gaz en provenance de la Russie ont cessé, le gaz russe ne représentait plus que 9% du gaz consommé en France (contre 17% en février 2022).
Ce n’est pas notre source principale d’approvisionnement, contrairement à certains autres pays européens. La France a opté pour une stratégie d’approvisionnement diversifiée.
Par ailleurs, la France a mené différentes actions afin de sécuriser les volumes nécessaires pour assurer l’approvisionnement en gaz des Français :
- Diversification renforcée des sources d’approvisionnement en gaz naturel,
- Augmentation des importations de gaz naturel liquéfié,
- Remplissage accéléré des stockages de gaz à plus de 90% en septembre 2022.
Près de la moitié du gaz consommé en France vient d’Europe. Notre fournisseur principal est la Norvège avec environ 36% du gaz naturel qui entre en France. Les Pays-Bas, l’Algérie, le Nigéria, le Qatar, les Etats-Unis, et d’autres encore nous alimentent également.
La garantie de nos capacités énergétiques
En cas de diminution ou de rupture de livraison d'une partie du gaz naturel importé, comme par exemple du gaz russe, une compensation pourrait se faire de différentes manières :
- Davantage de soutirages des stockages français (même si leur niveau est traditionnellement plus faible en fin d’hiver),
- Une augmentation des importations provenant d’autres pays (tout en sachant que cela concernerait toute l’Europe),
- Un effacement de tout ou partie de la consommation des clients professionnels à forte consommation ayant souscrit à un contrat d’interruptibilité.
Enfin, en dernier recours, un processus appelé « délestage » pourrait être activé par les pouvoirs publics. Cela consiste à demander aux clients professionnels les plus consommateurs de réduire leurs consommations de gaz.
Ces éventuelles coupures d’alimentation en gaz qui pourraient arriver au cours de l’hiver ne concerneront pas les ménages français. Seules les entreprises seraient concernées par des mesures ponctuelles de délestage, qui sont encadrées par les préfets.
Le gaz vert, 100% français et renouvelable contribue à l’autonomie énergétique de la France
En 2030, le gaz vert pourrait représenter 20% de la consommation de gaz en France, soit davantage que la part du gaz russe importé en 2021. Par ailleurs, l’accélération, prônée par le Gouvernement, de la production locale de gaz renouvelables permettra, dans les années à venir, d’augmenter l’indépendance gazière de la France. En 2050, 100% du gaz sera vert.
La transition vers le gaz vert est déjà bien engagée. Produit localement à partir de résidus agricoles, d’effluents d’élevage et de déchets des territoires, ce gaz renouvelable a les mêmes caractéristiques que le gaz naturel.
Il est parfaitement compatible avec les équipements et ne nécessite aucun réglage sur les chaudières.
Le gaz vert connaît un essor remarquable. Près de 400 sites de production injectent d’ores et déjà du gaz vert dans les réseaux et plus de 1000 projets sont en cours. Ce sont ainsi, chaque semaine, 2 à 3 nouveaux sites qui sont raccordés aux réseaux gaziers.
Le gaz vert : une énergie renouvelable pour se chauffer
Avec l’essor des gaz verts, la France réduit progressivement sa dépendance énergétique. En 2030, les gaz renouvelables pourront représenter 20% de la consommation de gaz en France.